L'agachon

L'agachon
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L'agachon

L’agachon fait partie des principales techniques de chasse sous-marine. C’est une technique d’affût, autrement dit une traque silencieuse qui se pratique immobile, dans l’attente du poisson qui croisera votre route.

Origine

La pêche à l’agachon est née en Provence et son nom vient du mot “agachoun” qui désigne un poste de chasse à l’affût. A l’origine, il nomme une sorte de cabane pour la chasse traditionnelle, un lieu pour guetter ou épier, mais le terme s’est généralisé aussi pour la chasse sous-marine probablement dans les années 40 en Méditerranée. Notons également que le terme utilisé comme expression “être à l’agachon” a aussi un côté péjoratif pour ceux qui épient sans être vus à but de commérages!

La technique agachon

L’agachon tranquille consiste à se faire oublier complètement sous l’eau, se tenir en embuscade, en faisant partie du décor, une fois posté au bon endroit. Placez-vous de préférence dans une zone rocheuse, bien à plat en épousant le relief, ou derrière un champ de posidonies, plus pratique pour se dissimuler. L’agachon se pratique toute l’année à toutes les profondeurs et dans toutes les mers du globe. Si la mer est trouble et agitée, cette chasse sera encore plus fructueuse. Vos chances de prendre du poisson sont grandes et la situation est très excitante.

Qu’est-ce qu’est la pêche à l’agachon ?

Ce type de chasse ne demande pas un matériel très spécifique mais une adaptation en fonction des conditions:

 

Les difficultés 

Pour cette chasse sous marine agachon, il faut:

  • avoir un bon niveau d’apnée pour rester suffisament longtemps sous l’eau sans bouger 

  • du sang froid

  • une bonne technique même en position inconfortable

  • maîtriser l’air de son tuba et le mouvement de ses palmes, même par mer agitée pour ne pas faire fuir le poisson

  • des réflexes pour viser juste et tirer au bon moment afin de profiter de la surprise du poisson

  • savoir varier les positions et les postes sans se faire remarquer

  • ne pas se précipiter, rester discret, agir sans à coups

  • ne faire aucun bruit, vous n’entendez pas mais le poisson lui entend si vos palmes s’agitent, si vous heurtez la roche avec votre lestage ou votre arbalète.

 

Les avantages

  • des sensations intenses 

  • un défi passionnant

  • la sensation de faire partie du milieu marin

  • une technique très efficace et payante

  • capture de petits sars, loups, saupes, mulets et dorades

  • mais aussi : sérioles, dentis, sars et poissons de plus grande taille

Quel est le scénario d’un agachon idéal?

  1. 1/ Se préparer : repérez un endroit stratégique et tenez-vous légèrement à distance en vous relaxant car une apnée longue sera plus fructueuse.
  2. 2/ Descendre : effectuez un canard discret et descendez à la verticale. En approchant le fond, vous pouvez commencer à avancer horizontalement vers le poste choisi.
  3. 3/ Se caler au fond : posez-vous délicatement en évitant de cogner contre les rochers. Plaquez-vous en veillant à ne pas laisser dépasser vos palmes.
  4. 4/ Tirer : gardez votre bras tenant l’arbalète légèrement fléchi devant vous, de manière à ce que la flèche soit dans l’axe de votre regard. 
    Si le poisson est hésitant, plaquez-vous encore plus et reculez le corps tout en tendant le bras. Intrigué par ce recul, le poisson va sans doute s’approcher et se retrouver dans le viseur de l’arbalète qui n’aura pas bougé.
    Si le poisson passe sur le côté, vous pouvez orienter votre arbalète vers lui en tournant légèrement le poignet.
  5. 5/ Remonter en surface : si votre prise est au bout de la flèche, remontez discrètement pour ne pas gâcher le poste pour l’agachon suivant.
    Si le poisson est resté hors de portée, battez en retraite le plus discrètement possible en suivant le chemin inverse de l’aller.
    Si rien ne vient au bout de deux ou trois plongées, changez de poste

 

Cinq occasions pour un agachon

  1. 1/ Si vous n’avez pas décelé la présence du poisson depuis la surface, faites des repérages sous l’eau afin d’évaluer la présence de poissons en pleine eau mais aussi de remarquer les pierres vers lesquelles ils se dirigent.
  2. 2/ Lorsque vous avez repéré une pierre abritant plusieurs poissons, une série d’agachons devant la pierre permet de capturer les éventuels fuyards et les poissons tournant à l’extérieur de la rague avant d’entamer la phase de chasse à trou.
  3. 3/ Lorsque la mer est mauvaise, l’agachon est la seule technique applicable et le plus redoutable pour le poisson car moins méfiant avec un chasseur difficilement repérable.
  4. 4/ Par beau temps avec une eau claire, vous pourrez effectuer des agachons si vous avez repéré du poisson susceptible d’être capturé par cette méthode. Veillez dans ce cas à vous placer dos au soleil, face au courant pour rester discret.
  5. 5/ Cas particulier : en hiver, les loups se rassemblent en “compagnes” pour frayer et accomplissent des trajets réguliers. Sur ces passages, il existe des postes sur lesquels les chasseurs patientent espérant chasser un loup.

 

 Chasse à l'affût

 

Pour ou contre ces variantes?

Certains pensent qu’il faut attirer le poisson et éveiller sa curiosité par de petits bruits: grattements, bulles, frottements…

D’autres au contraire pensent que l’immobilité totale et le silence sont la clé, car le poisson est curieux par nature et ne peut pas s’empêcher de s'approcher.

 

Ces quelques conseils vous aideront à mieux maitriser l'agachon, cette technique de chasse sous marine considérée comme la plus efficace. N’oubliez pas d’évoluer avec de la précision et en toute discrétion, tel un agent secret. Parions que vous allez vite vous perfectionner et devenir un passionné!

 

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